Homophobie d’Hanouna: C8 suspend les écrans pub dans TPMP

C'est une décision inédite, prise en pleine tourmente du canular homophobe de Cyril Hanouna dans son émission Radio Baba le 18 mai: la suspension, pour une durée indéterminée, de tous les écrans pubs autour de Touche pas à mon poste (TPMP) sur C8. Prolongeant de fait l'interruption des coupures publicitaires, au moins jusqu'à la fin du week-end de l'Ascension.

Le site de BFM Business dévoile en effet un courrier adressé aux annonceurs par Francine Mayer, président de la régie de Canal Plus, qui commercialise la publicité de C8. "Nous déplorons que vos marques aient pu être associées à ce dérapage regrettable", s'amende-t-elle, répétant ses regrets et rappelant la lettre d'excuses signée de la main de Cyril Hanouna. Elle annonce: "J'ai pris la décision d'interrompre pour un temps la totalité des écrans publicitaires en contexte afin de préserver les marques et l'ensemble de nos annonceurs."

C'est donc un pas de plus, sans précédent, fait par la chaîne, face à une retraite des annonceurs. Un choix sans doute difficile, quand on sait que chaque jour sans publicité dans TPMP lui coûte presque 150 000 euros par jour. Selon le site Les Jours, l'émission d'Hanouna, à elle seule, draine 80% des ressources publicitaires de C8 dans la journée.

Mais la situation est particulièrement grave pour la chaîne, dont le destin est fortement lié à l'animateur-producteur, avec qui elle a signé un contrat de 250 millions d'euros sur 5 ans. L'autorité de régulation de l'audiovisuel, le CSA, a reçu le nombre record de 32 500 signalements de téléspectateurs indignés, selon Le Parisien qui en fait sa une aujourd'hui. Même la ministre de la Culture est sortie de son silence mercredi, le jour où l'on a appris qu'un jeune piégé par Hanouna a été mis à la rue par ses parents. Françoise Nyssen a déclaré que "aucun dérapage qu'il soit sexiste, raciste, antisémite ou homophobe, ne doit passer". Alors que la procédure de sanction est déjà en cours et que la sanction du CSA menace de tomber, l'heure était donc aux décisions radicales.

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