Le gouvernement d’Edouard Philippe obtient une large confiance de l’Assemblée

Le Premier ministre Edouard Philippe a prononcé, mardi 4 juillet, son discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Pendant son intervention d'un peu plus d'une heure, le chef du gouvernement s'est attardé sur les mesures économiques et sociales à venir, terrain où le chef de l'Etat ne s'était guère aventuré lundi devant le Congrès. Franceinfo résume ce qu'il faut retenir de ce discours.

Les vaccins infantiles aujourd'hui seulement recommandés "deviendront obligatoires" dès l'an prochain. Il a également promis que 2018 serait également marquée par une revalorisation de l'allocation aux adultes handicapés et du minimum vieillesse, actuellement à 800 euros.

Confirmant une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a également annoncé que l'exécutif "portera progressivement le prix du paquet de cigarettes à 10 euros", contre environ 7 euros actuellement, soit une augmentation de 40%.

Il a également annoncé que la ministre de la Santé Agnès Buzyn présenterait "des mesures améliorant le congé maternité et les solutions de garde d’enfants", dans le cadre de "la grande cause pour l'égalité entre les femmes et les hommes".

Edouard Philippe a indiqué que la mise en œuvre de la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, promise par Emmanuel Macron, serait mise en œuvre "d'ici 2022". Cette mesure, redoutée par les élus locaux, devait initialement être enclenchée à partir de l'an prochain, relève un journaliste du Monde.

Edouard Philippe a confirmé la suppression, dès l'année prochaine, des cotisations salariales, compensée par une hausse de 1,7 point de la Contribution sociale généralisée (CSG). Objectif : "redonner dès 2018 du pouvoir d'achat à plus de 20 millions d'actifs. Cela représente 250 euros par an au niveau du smic", a-t-il déclaré, sous les applaudissements de la majorité.

Le Premier ministre s'est également engagé à "faire baisser la pression fiscale d'un point de PIB en cinq ans", soit une baisse d'impôts de 20 milliards d'euros au cours du quinquennat.

Jusque-là annoncée pour 2018, la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui devrait être recentré sur le seul patrimoine immobilier, entrera finalement en vigueur en 2019.

S'insurgeant contre la fracture numérique qui, selon lui, persiste en France, Edouard Philippe a également promis de garantir l'accès au très haut débit sur tout le territoire "au plus tard d'ici 2022".

Le Premier ministre a promis qu'il présenterait "la semaine prochaine" des mesures pour réformer le système de l'asile et lutter contre l'immigration irrégulière.

Ce plan, mis en route il y a une dizaine de jours, visera notamment à "réduire les délais moyens" d'instruction des demandes "de 14 à 6 mois" et à "obtenir l'éloignement effectif" des déboutés du droit d'asile, "qui sont en réalité des migrants économiques".

Pointant du doigt le fait que 60% des bacheliers échouent au niveau de la licence, Edouard Philippe a promis qu'un nouveau baccalauréat sera discuté à partir de la rentrée et mis en œuvre en 2021. La philosophie de cet examen repensé sera de "resserrer les épreuves finales autour d'un plus petit nombre de matières et de définir ce qui relève du contrôle continu".

Edouard Philippe a également évoqué la question environnementale et notamment le respect des engagements issus de la COP21. "Ceux qui tournent le dos à l'accord de Paris manifestent plus qu'une simple incompréhension du monde qui vient, a-t-il expliqué. Ils ont peur du futur."

Concrètement, le Premier ministre a annoncé la convergence de la fiscalité du diesel et de l'essence "avant la fin de la mandature". Les déchets mis en décharge seront divisés par deux et 100% des plastiques seront recyclés d'ici 2025, d'après l'objectif fixé par le chef du gouvernement.

AFP/F INFO TV

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