Uber lance une “enquête urgente” après des accusations de harcèlement sexuel

"Il n'y a absolument pas de place pour ce type de comportement chez Uber." Le patron-fondateur d'Uber, Travis Kalanick, a annoncé, dimanche 19 février, l'ouverture d'une "enquête urgente" après des accusations d'une ancienne salariée affirmant avoir été victime de harcèlement sexuel et dénonçant le sexisme au sein de l'entreprise.

Susan Fowler, une ingénieure ayant travaillé jusqu'à la fin d'année dernière pour le service de réservation de voiture avec chauffeur, a publié, dimanche, un article sur son blog (en anglais) expliquant pourquoi elle a choisi de partir travailler ailleurs.

Elle raconte avoir reçu, au tout début de sa prise de fonctions, à la fin 2015, des propositions sexuelles d'un supérieur, et l'avoir signalé au service des ressources humaines et à des responsables hiérarchiques. Selon elle, l'homme n'a pas été sanctionné au motif que c'était sa "première offense" et qu'il affichait "une performance élevée", tandis qu'elle s'est vue demander de choisir entre changer de service ou prendre le risque d'obtenir une mauvaise évaluation si elle conservait son poste actuel.

Elle assure avoir entendu, par la suite, d'autres salariées raconter des histoires similaires. D'après elle, le pourcentage de femmes dans le service est passé de 25% à 3% entre son arrivée et son départ, en conséquence notamment du "sexisme au sein de l'organisation".

"Ce qui est décrit ici est abominable et va à l'encontre de tout ce à quoi nous croyons. Quiconque se comporte de cette manière ou pense que c'est OK sera renvoyé, a réagi le patron d'Uber dans un message sur Twitter. J'ai demandé à notre responsable en chef des ressources humaines Liane [Hornsey] de mener une enquête urgente."  AFP

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