Trappes : deux jihadistes présumés mis en examen et écroués

Deux des trois hommes arrêtés mardi 17 janvier à Trappes (Yvelines) et soupçonnés d'avoir participé au financement des activités de Walid Hamman, un cadre français du groupe État islamique (EI) tué en décembre, ont été mis en examen à Paris et écroués, a-t-on appris de source judiciaire dimanche 22 janvier. Les trois suspects, âgés de 28 à 32 ans, avaient été arrêtés mardi par les services de renseignement. L'un d'entre eux a été relâché, tandis que les deux autres ont été mis en examen par les juges d'instruction pour association de malfaiteurs terroriste délictuelle et financement d'une entreprise terroriste, a précisé la source. Les deux hommes ont ensuite été placés en détention provisoire.

Ces mises en examen sont intervenues dans le cadre d'une information judiciaire ouverte au pôle antiterroriste sur une filière d'acheminement de jihadistes depuis la ville de Trappes (Yvelines). L'une des figures de cette filière, Walid Hamman, 32 ans, a été tué le 4 décembre par une frappe de la coalition internationale luttant contre le groupe État islamique, avec deux autres cadres de l'organisation jihadiste, Salah Gourmat et Sammy Djedou, avait annoncé le département de la Défense américain.

D'après le Pentagone, les trois hommes, qui travaillaient ensemble "pour mettre au point des attentats en Occident", faisaient partie du réseau du Franco-Tunisien Boubaker El Hakim, également tué en zone irako-syrienne le 26 novembre. Proche d'Abdelhamid Abaaoud, coordinateur présumé des attentats du 13 novembre 2015, Walid Hamman, avait été condamné par défaut en Belgique à cinq ans de prison en juillet 2016 lors du procès de la cellule de Verviers, démantelée dix-huit mois plus tôt.

Selon un état des lieux dressé le 7 novembre 2016 par le premier ministre de l'époque Manuel Valls, près de 1.700 individus ont quitté la France pour rejoindre les rangs jihadistes, en Syrie et en Irak.

AFP

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