Deux activistes de l'association de défense des animaux devaient comparaître pour « violation du domicile d’autrui » et « tentative d’atteinte à la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image »...Le procès à Versailles de deux militants de l’association de défense des animaux L214, qui avaient caché des caméras dans un abattoir des Yvelines pour dénoncer la souffrance des porcs étourdis au CO2, a été remis au 4 septembre.
Les deux activistes, dont Sébastien Arsac, co-fondateur de L214, devaient comparaître devant le tribunal correctionnel pour « violation du domicile d’autrui » et « tentative d’atteinte à la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image ». Mais le tribunal a décidé de renvoyer le procès « compte tenu » de l’envoi tardif, dimanche, d’une question prioritaire de constitutionnalité par la défense, qui demande si la notion d'« autrui » peut s’appliquer à une entreprise.
Les deux membres de L214, qui militent pour l’abandon de tout produit animal dans l’alimentation, avaient caché en décembre des caméras dans un abattoir des Yvelines, notamment sur une nacelle descendant les cochons dans le puits où ils sont étourdis au CO2 avant d’être saignés.
Trahis par la chute d’une caméra, ils avaient été interpellés alors qu’ils venaient récupérer leur matériel, encagoulés, dans la nuit du 12 au 13 décembre.
AFP