Alain Juppé est-il le seul à pouvoir sauver sa famille politique d'une débâcle annoncée à la présidentielle ? C'est en tout cas ce que semble penser l'intéressé, à en croire certains de ses proches. Après avoir exclu "clairement et définitivement" l'hypothèse de se présenter en lieu et place d'un François Fillon englué dans l'affaire du "Penelopegate", le maire de Bordeaux a visiblement mis de l'eau dans son vin. Il pose toutefois une condition : François Fillon devra l'adouber.
Selon une information du Figaro, les deux hommes se sont entretenus au téléphone samedi 4 février et auraient convenu de se recontacter sans tarder. "Juppé n'ira que s'il y a consensus autour de lui. Il est prêt à affronter le risque d'une défaite à la présidentielle, mais il ne veut pas d'une confrontation avec Fillon. Ni d'une guerre avec d'autres prétendants", analyse un intime de l'édile. Mais cette bataille des "Plans B" que veut éviter Alain Juppé constituerait également l'argument massue de François Fillon, qui voit dans cette concurrence la preuve que "s'il s'en va, tout explose".
Pour séduire les sarkozystes, qui voyaient en François Baroin le substitut idéal de François Fillon, les partisans d'un retour d'Alain Juppé envisageraient d'offrir au maire de Troyes le ticket de premier ministre. Si Alain Juppé lui faisait la même proposition, ça désamorcerait une éventuelle fronde", prophétise un proche du maire de Bordeaux. AFP