Un croissant est composé à 25% de beurre. Mais à 5,37 euros le kilo, les boulangers ne s'en sortent plus. Il y a un an, le beurre coûtait moins de 3 euros le kilo. Les prix se sont envolés de plus de 100% depuis mai 2016, explique la Fédération des Entreprises de Boulangerie (FEB) qui tire depuis plusieurs semaines la sonnette d'alarme.
"Ces niveaux de prix sont inédits", explique Armelle Favre, chargée de la communication de la FEB, jointe par BFM Business. Une envolée qu'elle explique par la pénurie de lait. "Pénurie due à la forte demande des pays asiatiques pour le lait", précise-t-elle. Et elle ajoute: "Aujourd'hui, cette pénurie se résorbe un peu, mais le lait est en priorité utilisé pour le fromage ou la crème, pas pour le beurre".
Dans un communiqué, la FEB demande donc aux industries laitières "de mettre en fabrication davantage de beurre". Un moyen de faire ralentir cette hausse.
Mais la fédération demande également à la grande distribution d'acheter les viennoiseries plus cher, ce qui répercuterait indirectement la hausse du prix du beurre sur les consommateurs. "La FEB représente des entrepreneurs de boulangerie: ceux qui fabriquent dans des usines et également les 'points chauds' comme Paul par exemple. Une partie de ces entrepreneurs fournit la grande distribution", explique Armelle Favre. "À cause de la hausse du prix du beurre, les viennoiseries coûtent plus cher à produire. Nous demandons donc à la grande distribution de les acheter plus cher". Si cet appel est entendu, le consommateur pourrait donc rapidement voir le prix de son croissant, de sa tarte, ou de sa brioche augmenter.
AFP
