La grogne des policiers ne faiblit pas. Plusieurs mois après l'agression de quatre de leurs collègues à Viry-Châtillon (Essonne), une centaine d'agents des forces de l'ordre ont manifesté le 26 janvier à Paris, dans le but d'obtenir "plus de reconnaissance". Selon eux, le projet de loi assouplissant la légitime défense des policiers, projet voté par le Sénat mercredi et qui sera examiné à partir du 7 février par l'Assemblée nationale, est un simple "enfumage" de la part du gouvernement.
Les manifestants ont défilé depuis le Champ-de-Mars jusqu'aux Invalides, derrière une banderole au slogan affiché "Citoyens désavoués, notre police se meurt". Ils répondaient à l'appel lancé par l'association Mobilisation des policiers en colère (MPC), ainsi que du Collectif autonome policier (CAP) Île-de-France. Ces deux organisations sont nées du mouvement de grogne qui a secoué la profession à l'automne dernier, après les agressions de Viry-Châtillon. "Ce projet de loi, c'est de l'enfumage, le texte sur la légitime défense est trop vague et risque de nous mettre en porte-à-faux", indique un membre du CAP, qui souhaiterait que les policiers soient "mieux protégés".
Les policiers ne manifestaient pas uniquement dans la capitale. À Toulouse, quelque 80 membres des forces de l'ordre se sont rassemblés aux alentours de 21h30 aux pieds du Monument aux morts, dans le centre-ville, avec en banderole phare : "Au service des citoyens, pas des politiciens". AFP