L'information était restée confidentielle pour les besoins de l'enquête. Plusieurs sépultures du cimetière des Batignolles, dans le nord-ouest de Paris, ont été profanées il y a une "dizaine de jours", a indiqué la mairie de Paris, vendredi 31 mars. Le mobile serait crapuleux, selon les premiers éléments de l'investigation.
L'affaire commence à la suite de "soupçons de profanation" portant sur quelques-unes des 15.000 sépultures que compte ce cimetière parisien qui s'étend sur près de 11 hectares. Dix sépultures, en majorité chrétiennes, ont effectivement fait l'objet de fouilles illégales et 22 autres pourraient avoir subi le même sort, "sur une période entre le 16 et le 20 mars", précise la Ville.
"Les tombes auraient été ouvertes pendant la nuit par des individus qui restent à identifier, vraisemblablement motivés par la recherche de biens de valeur. Ces tombes auraient ensuite été refermées par ces mêmes individus, en tentant de dissimuler leur délit", selon la même source. La Ville de Paris a condamné des actes "qui portent atteinte à la mémoire des personnes inhumées et constituent une terrible offense à l'égard de leurs familles", qu'elle a averties et invitées à se porter partie civile. Pour "prévenir toute récidive", la surveillance du cimetière a été renforcée, a ajouté la mairie. AFP