Oise : les antennes relais sont-elles dangereuses pour notre santé ?

Utiliser son téléphone portable est aujourd’hui une chose courante, pour téléphoner mais aussi pour consulter ses mails ou surfer sur Internet. Le wi-fi est partout ! Personne, ou presque ne remet en cause cette technologie car elle fait partie de notre quotidien. Or, ces petits objets ne fonctionnent que grâce aux antennes relais de téléphonie mobile. Chaque jour pour transmettre notre voix, nos MMS, SMS, communiquer sur Skype... les antennes relais sont indispensables et de plus de plus nombreuses dans le département de l'Oise.  Elle ne se cachent plus. Elle font partie de notre environnement.

 

A creil, on en trouve à proximité des écoles (Avenue Pierre et Marie Curie).

 

Sur les tours d'habitation (tour Descartes à Creil)

 

Sur la tour Jean-Baptiste Carpeau à Creil

 

Dans la Zone d'Activité Commerciale de CORA à Saint-Maximin

En ville, comme dans les villages, l’antenne relais est en principe installée sur un bâtiment ou un pylône. Elle donne obligatoirement lieu soit à une déclaration préalable en mairie, soit à un permis de construire. Et bien sûr, il faut l'autorisation du propriétaire ou de la copropriété. Dans l'Oise, elles sont partout !

 

Antennes dans l'Oise : Orange (jaune), SFR (rouge), Bouygues (bleu) Free (gris)

 

Or plusieurs questions se posent : sont-elles dangereuses pour la santé, faut-il craindre les antennes relais qui s'exposent au grand jour ?

Selon l'OMS (organisation mondiale de la santé), après une enquête en 2011,  il ressort que «les champs électromagnétiques de radiofréquences» peuvent être classés «comme peut-être cancérogènes pour l'homme». Aujourd’hui, avec le développement de la technologie, l’apparition de la 4G et l'implantation des antennes pour la TNT, nous sommes donc en fait constamment soumis à des champs électromagnétiques de plus en plus divers et puissants .

Pas suffisant pour la ministre de l'Economie Numérique Fleur Pellerin, qui a mis en garde contre «des peurs irrationnelles», et pour qui la nocivité des ondes «n'est pas scientifiquement étayée». Il faut dire que la téléphonie mobile et internet pèsent lourd, à double titre. Économiquement d'abord. Ainsi, le déploiement lancé à la fin 2012 de la 4G représente «un investissement de 3 milliards d'euros et des dizaines de milliers d'emplois» selon la ministre. Mais aussi sociétalement, car la France compte plus de téléphones portables que d'habitants, et l'accès à internet est synonyme d'aménagement du territoire.

Faut-il réduire la puissance d'émission des antennes-relais ?

C'était le souhait de la proposition de loi d'EELV. Mais cette solution est controversée, car il faudrait démultiplier le nombre d'antennes-relais pour garder la même couverture réseau. Par ailleurs, les téléphones devraient augmenter leurs émissions pour pouvoir se connecter aux antennes, ce qui serait autrement plus néfaste pour la santé des utilisateurs.

 

 

Wifi, bluetooth, antennes relais, bornes ou points d’accès...les ondes radio sont partout !

Le wifi est-il dangereux dans nos habitations, les entreprises ? Là encore, pas d'affirmation possible. Mais certaines box internet permettent de régler la puissance de son réseau wifi, en réduisant les émissions. Une bonne méthode, car elles sont réglées de prime abord au maximum, pour pouvoir traverser plusieurs murs ou grimper plusieurs étages.

Le CPL (courant porteur en ligne) est-il une saine alternative ? Pas vraiment. Le boîtier CPL se branche sur les prises de courant pour utiliser les câbles électriques pour apporter internet dans les différentes pièces de l'habitation. Sauf que ces câbles sont transformés en antenne et émettent des ondes puissantes dans toutes les pièces de la maison. Seule véritable alternative 100 % garantie sans sonde : le câble éthernet.

 

Robin des Toits tire la sonnette d'alarme.

En France, l'association Robin des Toits milite pour l'augmentation du nombre de point d’émissions (antennes-relais) afin de réduire la surexposition des personnes habitants à proximité.  Elle souhaite  l'établissement d'un réseau de zones à intensité plus faible garantie par l'Etat en raison du nombre croissant des personnes victimes d'EHS* (électro-hypersensibilité) et la diffusion par l'Etat, y compris en milieu scolaire de documents comportant la liste des risques et les moyens simples de protection individuelle.

*Appelés électro-­hypersensibles (EHS),  ils sont difficiles à comptabiliser, mais représenteraient de 1 % à 10 % de la population. On parle de 25 % à la fin du siècle. Les douleurs dont ils se plaignent sont de nature variée. Cependant, en général, ils souffrent de migraines, de ­problèmes digestifs, de douleurs articulaires, de fatigue chronique ou encore de picotements cutanés.

Aujourd'hui, si les avis de l'OMS au niveau international et les agences de protection sanitaire en France et à l'étranger devraient suffire à limiter les intensités et à encadrer le déploiement de la téléphonie mobile, aucune instance gouvernementale dans le monde n'a entériné un consensus scientifique. Ce vide juridique permet à l'industrie de ne subir aucune contrainte. Tout comme l'amiante avant 1997 en France, les lobbies industriels de la téléphonie mobile font régulièrement des études rassurantes, généralement financées par l'industrie elle-même.

Ce vide juridique autour de la téléphonie mobile oblige les médecins à lancer des appels depuis quinze ans pour mettre en garde contre la toxicité de cette technologie.

 

 

 

 

 

 

 

 

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