Un an après avoir abandonné la nudité dans ses pages, la revue américaine va inclure de nouveau des photographies de femmes dévêtues. Le fils du fondateur a pris la décision de renouer avec l'"identité" de la célèbre revue américaine. En 2016, le magazine avait décidé de bannir la nudité de ses pages, afin d'élargir son audience et de relancer les ventes. Cette décision prend effet dès le numéro de mars-avril, a précisé la direction, lundi 13 février.
"La nudité n'a jamais été le problème parce que la nudité n'est pas un problème, justifie le fils du fondateur, Cooper Hefner, 25 ans, qui a remplacé son père au poste de responsable de la création. Aujourd'hui, nous renouons avec notre identité et assumons ce que nous sommes".
C'est un vrai numéro de contorsionniste auquel s'est livré le magazine, créé en 1953 par Hugh Hefner, pour justifier ce revirement. Le jeune homme est le "premier à admettre que la façon dont le magazine présentait la nudité était datée, mais s'en passer complètement était une erreur".
En octobre 2015, le directeur général de Playboy Enterprises, Scott Flanders, parti depuis, avait expliqué que la fin de la nudité visait à élargir l'audience du groupe. Il était encouragé dans cette voie par le succès du site internet, qui ne montrait plus que des femmes vêtues, même légèrement.
Le numéro daté de janvier-février 2016, avec l'actrice américano-canadienne Pamela Anderson en couverture, avait donc été présenté comme le dernier à inclure des photos de femmes nues dans ses pages. "Oui, nous prenons un risque en renonçant au nu. Mais nous sommes une société qui a le risque dans son ADN", avait alors expliqué Playboy.
La tentative n'a visiblement pas été fructueuse, même si le groupe, qui n'est plus coté depuis 2011, ne communique pas sur ses résultats. En mars, plusieurs médias américains avaient indiqué que les deux actionnaires de référence, Hugh Hefner et la société d'investissement Rizvi Traverse, voulaient mettre en vente Playboy