Les relations entre Emmanuel Macron et le président du MoDem se sont dégradées ces dernières heures. François Bayrou évoque un accord sur les circonscriptions qui ne serait pas respecté, mais pas le manque à gagner que cela représente pour son parti.
Entre François Bayrou et Emmanuel Macron, on est loin de la franche poignée de main qui scellait leur alliance, jeudi 23 février, quelques semaines avant le premier tour de la présidentielle. Le maire de Pau a aujourd'hui le sentiment d'avoir été trahi : il n'a pas obtenu le nombre d'investitures voulu. Résultat, il a convoqué, vendredi 12 mai, un bureau politique de son parti. Selon Franceinfo, le président du MoDem est bien décidé à ne rien lâcher.
Si François Bayrou est en colère, c'est aussi parce qu'il n'est désormais pas certain de pouvoir disposer d'un groupe à l'Assemblée nationale pour la prochaine législature. Un groupe qui posséderait alors "son existence propre, décrypte Libération, hors des futurs parlementaires élus sous l’étiquette de la formation du nouveau président de la République".
Avant ces changements de dernière minute, la stratégie du maire de Pau était claire : présenter des candidats dans plus d'une centaine de circonscriptions, "dont au moins une trentaine de présumées gagnables pour faire élire 15 députés, soit le seuil légal pour constituer un groupe à l’Assemblée nationale", continue Libération. La mission semble aujourd'hui compliquée.
Si le MoDem ne veut rien lâcher sur ses exigences, c'est aussi que l'Etat verse une enveloppe en fonction du nombre d'élus. Bref, c'est toute sa feuille de route que le parti centriste va devoir revoir. AFP