Le 8 novembre, jour de la grève générale des infirmiers, les personnels hospitaliers ont crié leur mécontentement en dénonçant la course à la rentabilité, les fermetures de services, le manque de personnel et le plan d’économie des hôpitaux.
Le ministère de la Santé a confirmé le 9 novembre à l'AFP que Marisol Touraine souhaitait "élargir le périmètre de la vaccination sans prescription par les infirmiers, au-delà de la vaccination contre la grippe". Un engagement déjà formulé lors des débats sur le projet de budget de la sécurité sociale pour 2017. Actuellement, les infirmiers ne peuvent pas vacciner sans prescription du médecin, à part contre la grippe.
Dans ce cas, l'infirmier peut pratiquer une injection sur un patient, déjà vacciné une première fois, seulement s'il est âgé de plus de 65 ans ou "porteur d'une maladie chronique", rappelle Thierry Amouroux, du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Des "limitations règlementaires stupides" selon lui, la loi et la formation des infirmiers leur donnant "la compétence" nécessaire aux vaccinations.
Le ministère s'est engagé à revoir ces dispositions, s'est réjoui M. Amouroux, espérant que les infirmiers pourront "re-vacciner tous les patients pour toutes les pathologies". "Les possibilités de vaccination des infirmiers seront élargies", a également annoncé Brigitte Ludwig, de l'Union nationale des associations d'infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (UNAIBODE).