La justice indienne a été saisie pour autoriser ou non une fillette de 10 ans à avorter. Agressée à de multiples reprises par son beau-père, l'enfant a signalé les viols après que soit dépassé le délai de 20 semaines, a annoncé la police mardi 16 mai. En Inde, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) au-delà de 20 semaines ne sont autorisées que dans les cas où la vie de la mère ou de l'enfant est en danger.
"Nous avons saisi le tribunal compétent pour lui demander d'ordonner une IVG, a expliqué le chef de la police du district de Rohtak, dans l'Etat de Haryana, où réside la fillette. C'est maintenant à la justice de trancher."De nombreuses femmes, y compris des victimes de viols et de la traite d'êtres humains, demandent à la plus haute juridiction indienne de pouvoir avorter après avoir dépassé le délai légal de 20 semaines. Les défenseurs des droits des femmes militent pour prolonger ce délai à 24 semaines, faisant valoir que les victimes de viol ne se précipitent pas pour déclarer leur grossesse. AFP