A la veille de la présidentielle dans ce territoire, un accord a été signé, vendredi 21 avril, entre le collectif "Pou la Gwiyann dékolé" (Pour que la Guyane décolle), les socioprofessionnels, les élus et l'Etat. Cet accord met donc fin aux barrages routiers, à l'exception pour l'instant de celui bloquant la fusée Ariane à Kourou. Il reprend l'ensemble des éléments du plan d'urgence pour la Guyane d'un milliard 86 millions d'euros, présenté par le gouvernement le 1er avril. Le gouvernement a donné son feu vert pour construire une "cité judiciaire à Cayenne" . Il a également accepté que la question de la "rétrocession totale" des terres soit discutée "lors des prochains états généraux de la Guyane".
Le gouvernement acte aussi que l'Etat "fera l'objet d'une saisine, par le congrès des élus de Guyane", sur une "évolution statutaire" du territoire. Sur le foncier, l'Etat s'engage aussi "à céder gratuitement 250 000 hectares à la Collectivité Territoriale Guyanaise et aux communes de Guyane", et 400 000 hectares aux Amérindiens et Bushinengués. Le collectif a aussi obtenu la garantie qu'il n'y aurait aucune poursuite envers "les signataires de l'accord".
Enfin, dans cet "Accord de Guyane", l'Etat s'engage à examiner la demande des 2,1 milliards d'euros de financement de mesures complémentaires adressée par le collectif et les élus, précise Guyane 1ere. AFP