Les programmes étant déjà connus, la soirée du 20 mars a surtout permis aux candidats de remettre l'accent sur leurs mesures-clés. Benoît Hamon a particulièrement insisté sur le revenu universel d'existence tandis que Marine Le Pen a souligné l'importance de l'indépendance nationale et la nécessité de retrouver des frontières.
Les questions d'économie auront permis à chacun de marquer sa différence par rapport aux autres. François Fillon a notamment fustigé le manque de précision et/ou de sérieux de ses adversaires. L'ancien premier ministre a fustigé les propositions de Benoît Hamon, "qui veut le retour aux 32 heures et un revenu universel dans un pays qui a 2.200 milliards d'euros de dettes", critiqué les positions d'Emmanuel Macron, "toujours un peu à gauche et un peu à droite" et qualifié Marine Le Pen de "serial killer du pouvoir d'achat des Français" à cause de sa volonté de sortir de l'euro. "Vous nous conduisez à la ruine", a-t-il ajouté, recevant le soutien d'Emmanuel Macron.
"Vous pratiquez le projet peur", a répliqué la présidente du FN, selon qui les arguments de ses contradicteurs sont équivalents à ceux des opposants au Brexit. "Sur les retraites, le projet de Madame Le Pen, c'est le programme commun de la gauche en 1981", a, plus tard, attaqué François Fillon.
Emmanuel Macron a également eu droit à des attaques concernant la période durant laquelle il était au gouvernement (2012-2014 en tant que secrétaire général de la présidence de la République puis de 2014 à 2016 comme ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique). L'ancien ministre de l'Économie a dû s'expliquer sur les propositions qu'il formule comme candidat mais qui n'ont pas été exposées lorsqu'il était au pouvoir.
Le thème, la place de la France dans le monde" n'a pas pu être totalement exploité, les deux premiers ayant duré plus longtemps que prévu. AFP