Près de 43.000 fraudes aux prestations sociales ont été détectées en 2016, pour un montant de 275,4 millions d'euros. La Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a dévoilé ce mercredi 22 février ses chiffres 2016 en matière de politique de contrôle dans la branche Famille. Cette année, 35,5 millions de contrôles ont été effectués, c'est 8% de plus qu'en 2015.
Concrètement, sur 12,8 millions d'allocataires (entre la prime d'activité, le RSA, les APL ou encore les allocations familiales), 7,2 millions ont été contrôlés par la Caf l'an dernier, et 90% d'entre eux l'ont été sans le savoir : pas de courrier, de coup de téléphone, ni même de convocation. La Caf agit en toute discrétion, grâce à des contrôles automatiques, du croisement de données, entre ce que déclarent les bénéficiaires à l'organisme et la réalité.
Réalité des déclarations d'impôts, des fiches de salaires, des versements de Pôle emploi ou des factures d'énergie, la branche Famille de la Sécurité sociale noue de nouveaux partenariats régulièrement. Cela lui permet d'avoir accès à toutes ces informations et de les vérifier, mais aussi de rechercher des anomalies ou des incohérences.
Résultat, 56% des allocataires ont été passés au crible l'an dernier, des chiffres en augmentation, tout comme ceux de la fraude détectée, qui ont progressé d'environ 8% sur un an. Le montant moyen d'une fraude est de 6.412 euros, selon Daniel Lenoir.
le directeur général de la Cnaf. "Ce n'est pas la fraude qui augmente, c'est la détection", a-t-il précisé.
Dans le détail, 75,5% des fraudes relevées étaient dues à des omissions ou des fausses déclarations, 16,5% à des fraudes à l'isolement (oubli de déclarer une situation maritale par exemple) et 8% à des faux et usages de faux.
RTL/AFP