François Fillon prend du recul. Le candidat malheureux de la droite à l'élection présidentielle a annoncé aux dirigeants de sa famille politique qu'il ne mènerait pas la bataille des législatives. "Je n’ai plus la légitimité pour le livrer avec vous", a-t-il déclaré devant le bureau politique des Républicains.L'ancien Premier ministre a annoncé qu'il allait redevenir "un militant de coeur parmi les autres" et a appelé la droite à rester unie et à s'abstenir de "combinaisons préélectorales" avant les législatives.
Le candidat de la droite, éliminé au premier tour de la présidentielle avec 19,91% des voix, s'est rendu lundi devant le bureau politique de LR pour "assumer ses responsabilités" et annoncer son retrait. "J'ai conscience de votre désarroi, j'ai mal pour nos électeurs et nos militants. Je pense à eux, à leur colère et à leur tristesse. Ils n'ont rien à se reprocher. J'étais leur chef, j'ai été battu : je ne me dérobe pas", a-t-il souligné dans une déclaration lue devant l'instance exécutive.
"L'élection présidentielle est une chose : il s'agit d'éviter à notre pays le choc de l'extrême droite. Mais avec les législatives, une autre bataille commence", a-t-il poursuivi. "J'ai la certitude que Les Républicains peuvent obtenir un score favorable qui sera utile à la France. Pour cela, je vous invite à rester unis et à ne pas vous disperser dans des combinaisons pré-électorales", a-t-il ajouté, concédant ne plus avoir "la légitimité" pour mener la bataille des législatives des 11 et 18 juin.
"Je vais redevenir un militant de coeur parmi les autres. Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille", a-t-il dit, ajoutant persister à penser que sa ligne politique, très critiquée au lendemain de la défaite, était la bonne. AFP