Le chef d'état-major des armées plaide, mercredi 21 décembre, dans Les Echos, pour un effort budgétaire accru en matière de défense, soulignant qu'"on ne gagne pas une guerre sans effort de guerre". Au surlendemain de l'attentat au camion-bélier qui a fait 12 morts à Berlin (Allemagne), le général Pierre de Villiers, signe une tribune dans le quotidien économique où il demande "une hausse progressive du budget de la Défense" pour atteindre les 2% du PIB d'ici 2020, contre 1,77% actuellement.
Il s'agit de "rester capable d'assurer, dans la durée, la protection de la France et des Français face au spectre complet des menaces", écrit-il. "Il faut comprendre que le moindre décalage de cohérence entre les menaces, les missions et les moyens s'apparente au grain de sable qui grippe le système et conduit à la défaite", ajoute le général de Villiers, pour qui "on ne gagne pas une guerre sans effort de guerre".
Saluant la fin de la "tendance baissière des 35 dernières années", rendant hommage au "volontarisme" du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le chef d'état-major des armées estime que l'effort demandé "ne pourra être ni allégé ni reporté, en dépit de la complexité de l'équation budgétaire étatique prévisionnelle". Et le général de Villiers de conclure : "Le prix de la paix c'est l'effort de guerre."
Le projet de budget de la Défense pour 2017 s'élève à 32,7 milliards d'euros, à 1,77% du produit intérieur brut (PIB), ce qui marque une stabilité par rapport à 2016. La France s'est engagée à le porter à 2% du PIB d'ici 2025 dans le cadre de l'Otan.