C'était un témoignage très attendu. James Comey, ancien chef du FBI limogé en mai dernier par Donald Trump, a été
interrogé à propos de l'enquête sur l'ingérence russe pendant l'élection présidentielle américaine et les soupçons de liens illicites entre l'entourage du président et le Kremlin. James Comey a d'abord prêté serment avant de répondre plus ou moins laconiquement aux questions de Richard Burr, le président de la commission.
James Comey a simplement répondu "non" lorsqu'il lui a été demandé si Donald Trump l'avait explicitement sommé de mettre un terme à l'enquête sur la Russie. Il a également assuré, par un même "non", qu'aucune requête dans ce sens n'avait été formulée par un "individu de l'administration".
Pour autant, s'il n'a jamais reçu d'ordre formel, James Comey a jugé que les demandes de Donald Trump à son égard étaient "très dérangeantes" mais que ce n'était pas son rôle de déterminer si le président américain avait fait entrave à la justice. Il a confié aussi avoir "craint honnêtement" que le président des États-Unis ne mente sur la nature de leurs rencontres. "C'est pourquoi j'ai pensé que c'était très important d'en garder la trace", a expliqué le policier, qui a consigné par écrit ses échanges avec le Président dès leur première rencontre début janvier à la Trump Tower.
James Comey a ainsi reconnu avoir organisé la fuite de ses notes de ses rencontres avec le président américain dans la presse. Le but de la manœuvre était de provoquer une enquête indépendante sur les ingérences russes dans l'élection. "J'ai demandé à un de mes amis de remettre le contenu de mes notes à un journaliste. Je ne l'ai pas fait moi-même pour différentes raisons, mais je l'ai fait parce que je pensais que cela pousserait à la nomination d'un procureur spécial", a détaillé l'ex-directeur du FBI. Dès le lendemain du leak, l'ancien directeur du FBI Robert Mueller avait été nommé pour faire toute la lumière sur cette affaire.
AFP