Moins de 48 heures après le bombardement d'une base militaire syrienne en représailles à une possible attaque chimique, les États-Unis ont envoyé un porte-avions et sa flotte vers la péninsule coréenne, a annoncé samedi 8 avril le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique.
"Le commandement américain dans le Pacifique a ordonné au groupe aéronaval déployé autour du porte-avions USS Carl Vinson d'être à disposition et présent dans l'ouest du Pacifique, et ce par mesure de précaution", a déclaré son porte-parole, le commandant Dave Benham. "La menace numéro un dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches)
"Nous avons le sentiment qu'une présence accrue est nécessaire", a confirmé un responsable américain, sous le couvert de l'anonymat, citant un comportement inquiétant de la part de Pyongyang.
Ce groupe comporte le porte-avions Carl Vinson, de la classe des porte-avions Nimitz, son escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lanceur de missiles. Alors qu'il devait initialement aller faire escale en Australie, il a pris la route du Pacifique Ouest depuis Singapour.
Ce déploiement intervient alors que la Corée du Nord a testé la semaine dernière un missile de type Scud, qui n'a parcouru qu'une fraction de sa trajectoire avant de finir sa course en mer du Japon. Pyongyang a réalisé jusqu'à présent cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites décortiquées par les experts suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai.
Selon les services de renseignement américains, la Corée du Nord pourrait être à même de disposer d'un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain d'ici moins de deux ans. AFP