La DGSE s'agrandit et se modernise. Elle veut recruter 600 agents d'ici 2019, ce qui porterait à 7.000 le nombre d'espions travaillant pour l'institution. On est loin des 21.000 employés de la CIA américaine, mais il s'agit d'une réelle montée en puissance.
Parmi les profils demandés, il ne s'agit plus seulement de personnes ayant une formation militaires. La DGSE souhaite engager des jeunes femmes et des jeunes hommes sortant de grandes écoles de commerce ou d'ingénieurs ou encore d'instituts de technologie. Des experts en physique nucléaire, en mathématique, en informatique ou encore des candidats parlant des langues rares sont notamment recherchés, pour lutter contre le terrorisme et les cyber-attaques.
La DGSE dispose d'ailleurs depuis quelques années de hackers, des pirates informatiques qui incarnent une toute nouvelle génération d'espion français.
Alors pour espérer intégrer celle que l'on surnomme "la boîte", tous les candidats devront passer le même examen d'entrée. D'abord des épreuves écrites, puis un grand oral avec des jeux de rôles et des mises en situation, afin de voir comment le postulant réagit face à un danger. Puis, une fois ces premiers tests passés, une formation de 174 stages décidera de leurs aptitudes et de leurs affectations.
Chaque jour, environ 100 candidats tentent leur chance et envoient leur CV spontanément à la DGSE. Seulement 1 sur 3 sera retenu, pour un salaire brut mensuel qui avoisinera les 3.000 euros dans un premier temps.AFP