près avoir annoncé le maintien de sa candidature, malgré une possible mise en examen, François Fillon essuie une nouvelle vague de défections, mercredi 1er mars. Un mois plus tôt, quelques élus des Républicains avaient déjà commencé à prendre leurs distances avec le candidat de la droite pour la présidentielle. Mercredi, l'annonce de François Fillon a encore alimenté la division à droite avec la défection de Bruno Le Maire et des centristes de l'UDI, notamment.
Peu après la conférence de presse de François Fillon, Bruno Le Maire a jeté l'éponge. "En accord avec mes principes, je démissionne de mes fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne de François Fillon", a-t-il déclaré dans un communiqué. Rappelant que le candidat avait promis de démissionner en cas de mise en examen, il a expliqué croire "au respect de la parole donnée". "Elle est indispensable à la crédibilité de la politique", a affirmé Bruno Le Maire, qui avait été le premier battu de la primaire à droite à rallier François Fillon.
Dans un communiqué, la députée d'Eure-et-Loir Laure de La Raudière, estime que "dire ce que l’on va faire et faire ce que l’on dit est même indispensable pour retrouver le lien de confiance nécessaire à l’action politique et pour lutter contre la montée du vote extrémiste".
Plusieurs autres soutiens de Bruno Le Maire l'ont suivi, dans l'après-midi, à l'instar de Franck Riester, député-maire LR de Coulommiers, ou du député de Haute-Saône Alain Chrétien. Le maire de Clichy, Rémi Muzeau, leur a emboîté le pas. "Je comprends et je soutiens Bruno Le Maire. A compter de ce jour, je ne fais plus campagne pour François Fillon. C’est une décision personnelle", explique-t-il, rapporte Le Parisien.