La candidature de l’Arabie Saoudite embarrasse le sommet de la Francophonie

L’Arabie Saoudite veut rejoindre l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Ryad justifie sa candidature par ses efforts dans l’enseignement du français. Une décision difficile pour l'organisation dirigée par Michaëlle Jean, défenseure de l'égalité des sexes et des valeurs démocratiques. La demande sera examinée ce week-end à Antananarivo, où se réunit le 16e sommet de l'OIF.

Ryad met en avant son partenariat avec des universités françaises et ses efforts dans l'enseignement du français pour justifier son souhait de rejoindre la famille francophone en obtenant un statut d'observateur. Ce n’est pas la première monarchie du Golfe à frapper à la porte de l’OIF. Le Qatar a déjà le statut de membre associé. Les Emirats Arabes Unis ont celui d’observateur. Chacun veut avoir un pied dans une organisation qui représente un poids politique et diplomatique croissant.

A la demande du royaume saoudien d’obtenir le statut d'observateur, le comité chargé des adhésions a opposé un refus poli, affirmant que la candidature de Ryad devrait être reportée à plus tard. Malgré l'insistance de l'Arabie Saoudite, les représentants de l'OIF considèrent cette candidature comme "incomplète". Les violations des droits de l’Homme et l'inégalité hommes-femmes bloquent le processus.

Ryad finance en Afrique un grand nombre d’écoles coraniques et d’universités islamiques soupçonnées de diffuser une idéologie wahhabite, elle-même nourrissant des groupes salafistes et djihadistes. La candidature de l’Arabie Saoudite, également fauteur de guerre au Yemen et au Proche-Orient fait désordre.

Une requête quelque peu inattendue qui vient perturber la nouvelle image de la francophonie voulue par la secrétaire générale de l'OIF, Michaëlle Jean.

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