uno Le Roux s'est rendu en catimini à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre. L'ancien ministre de l'Intérieur était entendu par les enquêteurs, mardi 28 mars dans la soirée, dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte le 21 mars sur les soupçons d'emplois fictifs de ses deux filles mineures à l'Assemblée nationale, selon une information de nos confrères du Parisien.
Lundi 20 mars, l'émission Quotidien révélait que Bruno Le Roux avait employé ses deux filles adolescentes comme collaboratrices parlementaires à l'Assemblée nationale. À elles deux, elles auraient cumulé 24 CDD entre 2009 et 2016, pour un montant total de 55.000 euros. Dans le reportage, le ministre reconnaît leur embauche ponctuelle alors qu'il était député de Seine-Saint-Denis, "sur des étés, notamment, ou des périodes de vacances scolaires" mais se défend d'un "amalgame" avec l'affaire Fillon, parlant "d'un boulot d'été auprès d'un parlementaire".
Après 106 jours passés Place Beauvau, Bruno Le Roux a annoncé mardi 21 mars sa démission. "J'ai adressé ma démission au président de la République François Hollande", a déclaré l'homme de 51 ans, le visage fermé, lors d'une brève allocution à la préfecture de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. C'est le secrétaire d'État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, qui a été nommé pour le remplacer. AFP