La tension semble baisser d'un cran ce mercredi 8 février à Aulnay-sous-bois. S'il y a eu des incidents dans d'autres communes de banlieue parisienne, le calme est revenu dans la nuit de mardi à mercredi dans la commune de Seine-Saint-Denis. Depuis quelques jours, elle était le théâtre d'affrontements entre la police et des jeunes, en colère après la violente arrestation de Théo jeudi 2 février, encore à l'hôpital.
Après ces incidents, 17 interpellations avaient eu lieu. Toutes les personnes arrêtées comparaissent ce mercredi au tribunal de Bobigny. Le parquet a demandé une première peine de 10 mois de prison avec sursis contre un jeune homme de 20 ans, le premier à se présenter devant le juge. Il est accusé d'avoir jeté des pierres sur les forces de l'ordre, même s'il nie les faits. Il était là "par curiosité" selon ses mots, mais un SMS envoyé à sa sœur quelques minutes plus tôt met à mal sa défense. Il évoque à l'intérieur une possible garde à vue.
Quelques jeunes habitants de la cité des 3.000 sont venus soutenir les casseurs présumés, et écouter la procureure. Mais il n'est pas question de faire ici le procès de la bavure policière qui a mis le feu aux poudres, a prévenu la magistrate. "La réponse de ces jeunes hommes est injustifiable et disproportionnée", ajoute-t-elle.
5 casseurs présumés attendent à leur tour d'être jugés. Dans une autre pièce, 11 mineurs sont également présentés à un juge, dans un procès cette fois à huis clos. AFP