À trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, un policier a été tué et deux autres ont été blessés sérieusement jeudi soir, dans une fusillade à l’arme automatique sur les Champs-Elysées survenue non loin du magasin Marks & Spencer, près de la station de métro Franklin D. Roosevelt. Une passante a également été touchée.
L'attaque a été revendiquée très rapidement par l'Etat islamique dans un communiqué rédigé en arabe via son agence de propagande Amaq. Le groupe jihadiste a par ailleurs présenté le nom de l'assaillant présumé sous son nom de guerre : Abou Youssef al Belgiki.
Aux alentours de 22 h 15, plus d'une heure avant la revendication de l'Etat islamique, le parquet antiterroriste s’était saisi de l’enquête et avait confié les investigations à la section antiterroriste de la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres (SAT) ainsi qu’à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Des papiers d’identité ont été retrouvés sur place, dessinant le profil d’un homme né en 1977, connu des services spécialisés, mais qui n’était pas sous le coup d’une fiche S en cours de validité au moment des faits.
L’assaillant, qui a été abattu par des tirs de riposte, est, selon nos informations, arrivé en voiture peu après 21 heures. Il en est sorti avant d’ouvrir le feu sur un car de police et de se mettre à courir derrière les policiers, précise-t-on de source gouvernementale. Vers 22 h 30, les policiers ont mené des perquisitions au domicile de l’assaillant dans l’Est-parisien.
Les Champs-Elysées ont été coupés à la circulation dans les deux sens et la préfecture de police a émis une alerte pour demander aux Parisiens d’éviter la zone. Les stations de métro donnant sur la grande artère ont été fermées. Les cafés et les rues adjacentes ont également été évacués, alors que dans le ciel, la torche d’un hélicoptère de la police balayaient les rues. Des policiers lourdement armés hurlaient sur les passants de s'en aller.
AFP