La partie est de plus en plus serrée entre Athènes, qui a fait jeudi des concessions pour obtenir la prolongation de son financement international, et Berlin qui les juge largement insuffisantes tout en laissant la porte entrouverte pour un compromis. Dans sa lettre, le gouvernement de gauche radicale accepte finalement de demander une "extension" du programme de prêt en cours (alors qu'il avait longtemps plaidé pour le remplacer par un nouvel "accord-relais" temporaire de quatre à six mois), et accepte la "supervision" de l’UE, la BCE et du FMI, ses créanciers. En s’engageant à s'abstenir "de toute action unilatérale qui saperait les objectifs budgétaires, la reprise économique et la stabilité financière" en proposant une certaine "flexibilité" permettant de revenir sur l'austérité. Pour le vice-Premier ministre grec, Ioannis Dragasakis, "toutes les conditions nécessaires" sont réunies "pour arriver vendredi à un accord transitoire et mutuellement utile". Mais "en cas de refus de ce grand effort, chacun doit assumer ses responsabilités", a-t-il mis en garde.