L'association 40 millions d'automobilistes a dénoncé, lundi 20 février, la "privatisation" des radars embarqués, dictée par l'"excellente opération financière" pour l'Etat qui engrangera, selon elle, 2,2 milliards d'euros par an de recettes issues des amendes.
Le gouvernement a annoncé, le 2 octobre 2015, l'"externalisation" du pilotage des voitures transportant les radars mobiles nouvelle génération, qui sera confié à des "prestataires agréés" par l'Etat afin de multiplier le nombre de contrôles. Un appel d'offres a été lancé, avant une expérimentation puis une généralisation. Actuellement, les 400 véhicules en service ne sont utilisés qu'en moyenne une heure par jour. L'externalisation permettrait de faire rouler beaucoup plus les voitures-radars et de libérer du temps pour les forces de l'ordre.
"La privatisation des radars embarqués n'a d'autre but que de générer, grâce aux amendes issues des contraventions, d'importantes sommes d'argent qui finiront dans les caisses de l'Etat. (...) En revanche, il n'existe aucune preuve que cette mesure ait un quelconque effet positif sur la sécurité routière", affirme le président de 40 millions d'automobilistes, Daniel Quero.
Après avoir réuni près de 300 000 signatures dans une pétition contre cette "mesure scandaleuse", elle appelle les automobilistes à lui faire parvenir leurs photos qui seront ensuite diffusées pour une "manifestation numérique". AFP