L'affaire est quelque peu gênante pour l'Agence France Presse. Dans un communiqué diffusé jeudi 22 juin, le syndicat SNJ-CGT de l'entreprise accuse sa direction d’avoir "étouffé des informations gênantes pour le nouveau pouvoir". En clair, des journalistes de l'agence auraient été en mesure de faire des révélations sur le désormais ex-ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, bien avant que l'affaire ne sorte dans les colonnes du Canard enchaîné, le 24 mai. "Des journalistes de l’Agence étaient en effet en possession des informations, mais la rédaction en chef France n’a pas jugé le sujet digne d’intérêt", peut-on lire dans le communiqué.
Le syndicat affirme notamment avoir été en possession du témoignage exclusif d’un avocat mettant en cause ce proche d’Emmanuel Macron. "Qu’un possible scoop sur une affaire politico-financière impliquant le numéro deux du nouveau parti au pouvoir ne soit pas jugé intéressant, voilà qui est troublant", s'étonne le SNJ-CGT.