Le juge Serge Tournaire a ordonné le renvoi en procès de l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy et de treize autres protagonistes dans l’enquête sur ses dépenses de campagne lors de la présidentielle de 2012 et les fausses factures de la société Bygmalion, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Le juge lui reprochant d’avoir dépassé sciemment le plafond des dépenses électorales, alors fixé à 22,5 millions d’euros.
Tous sont soupçonnés d’avoir participé à la mise en place d’un système de fausses factures pour imputer à l’UMP environ 15 millions d’euros de dépenses de meetings qui auraient dû figurer dans le budget de campagne du candidat.
Jérôme Lavrilleux et plusieurs cadres de Bygmalion avaient révélé cette fraude. Les autres protagonistes ont contesté leur participation aux faits.
Nicolas Sarkozy n’est pas mis en cause pour avoir eu connaissance de cette fraude aux fausses factures. Mais il est soupçonné d’avoir engagé des dépenses supplémentaires en réclamant de nouveaux meetings, alors qu’il ne pouvait ignorer que son budget allait franchir la ligne rouge.
Le candidat avait été destinataire de notes des experts-comptables l’alertant sur ce risque. L’ancien président a toujours contesté un dérapage de ses dépenses.
AFP