Quatre migrants, soupçonnés d'être à l'origine du barrage sur l'autoroute qui a conduit à la mort d'un chauffeur d'une camionnette près de Calais, ont été mis en examen et écroués, a indiqué, jeudi 22 juin, le procureur de la République de Saint-Omer.
Ces quatre personnes, deux Afghans majeurs et deux mineurs érythréens de plus de 16 ans, ont notamment été mis en examen "pour homicide involontaire", "entrave à la circulation" et "mis en danger de la vie d'autrui", explique Patrick Leleu. Ces quatre mis en cause, qui contestent les faits reprochés, ont été placés en détention provisoire, précise le magistrat.
Dans la nuit de lundi à mardi, ce chauffeur polonais a trouvé la mort en percutant l'un des poids lourds bloqués par un barrage artisanal, mis en place par les migrants pour tenter d'entrer dans un camion. En tout, neuf migrants - six Erythréens mineurs, un Ethiopien mineur et deux Afghans majeurs - ont été interpellés ce soir-là. Les cinq mineurs ont fait l'objet d'une mesure de placement. Comme ils ont moins de 16 ans, le parquet n'a pas pu demander de détention provisoire en matière correctionnelle.
