Dans un communiqué publié le 16 juin, l'armée russe a affirmé avoir "probablement tué" Abou Bakr al-Baghdadi lors d'une frappe menée le 28 mai par son aviation sur une réunion de hauts dirigeants de l'organisation jihadiste près de Raqa, principal bastion de l'EI dans le nord de la Syrie. Un porte-parole de la coalition internationale menée par les États-Unis, le colonel Ryan Dillon, a indiqué ne pas être en mesure de confirmer pour le moment la mort du chef de l'EI.
Au total, l'armée russe affirme avoir tué une "trentaine de chefs de guerre" et "jusqu'à 300 combattants" et plusieurs "hauts dirigeants" de l'organisation terroriste. Elle évoque notamment Souleimane al-Chawakh, le "chef de la sécurité" d'Al-Baghdadi, l'"émir" de Raqa Abou al-Hajji al-Masri et l'"émir" Ibrahim Nayef al-Hajj. L'armée russe avait déjà annoncé avoir frappé les 25, 29 et 30 mai des unités de l'EI tentant de fuir la ville par le Sud en direction de la cité antique de Palmyre, sous contrôle des forces du gouvernement syrien. Elle avait également frappé l'organisation par des missiles de croisière Kalibr, une première depuis novembre 2016.
La coalition internationale anti-jihadistes avait promis en mars lors d'une réunion d'éradiquer la "menace planétaire" du groupe État islamique et de son chef Abou Bakr al-Baghdadi, pour la capture duquel Washington offre 25 millions de dollars. Le Secrétaire d'État américain Rex Tillerson avait alors prédit la "mort" prochaine d'Al-Baghdadi, assurant que ce n'était "qu'une question de temps". Abou Bakr al-Baghdadi a fait sa seule apparition publique connue en juillet 2014 à Mossoul en Irak. En turban et habit noirs, barbe grisonnante, il avait proclamé le "califat" sur les vastes territoires conquis par l'EI.
AFP