Alors que le président américain fêtait ses 71 ans, ce mercredi 14 juin, le Washington Post a révélé que Robert Mueller, le procureur spécial qui enquête sur l'ingérence présumée de Moscou dans la présidentielle américaine, va désormais s'intéresser au locataire de la Maison-Blanche pour déterminer s'il a fait obstruction à la justice dans cette affaire.
Le procureur indépendant, ancien chef du FBI, interroge actuellement de hauts responsables du renseignement pour déterminer si le président américain a tenté de freiner ou bloquer l'enquête qui s'intéressait jusqu'ici à cette ingérence ainsi qu'à une possible collusion entre les proches de Donald Trump et la Russie, selon le quotidien, qui cite des sources anonymes et précise que les enquêteurs sont à la recherche de potentiels délits financiers chez les collaborateurs du milliardaire républicain.
Le procureur aurait sollicité des entretiens - qui pourraient se tenir dès cette semaine, selon le Washington Post -, avec cinq pontes du renseignement, dont trois ont accepté d'être entendus. Il s'agit de Daniel Coats, directeur du Renseignement, Mike Rogers, directeur de l'agence d'espionnage NSA, ainsi que de son ancien adjoint, Richard Ledgett.
Selon les sources du média américain, "l'enquête sur le président pour obstruction à la justice a commencé quelques jours après que Comey a été limogé le 9 mai". Robert Mueller avait été nommé procureur spécial pour garantir l'indépendance de l'enquête la semaine suivante, le 17 mai. Il s'intéresserait notamment à un événement survenu le 22 mars dernier, lorsque Daniel Coats a affirmé à des associés que Donald Trump, qui nie toute ingérence, lui a demandé d'intervenir auprès de James Comey pour qu'il cesse de cibler son ancien conseiller Michael Flynn, personnage central de ce dossier.
"La fuite d'information du FBI concernant le président est scandaleuse, inexcusable et illégale", a réagi l'avocat de Donald Trump, Marc Kasowitz, sans se prononcer sur le fond.