Selon un rapport de la Cour des comptes, 2016 a été une année record en termes de contraventions dressées, alors que le nombre de morts sur les routes ne cesse d'augmenter.*
Le Parisien révèle ce samedi un rapport de la Cour des comptes qui montre que l'Etat a empoché l'an dernier plus de 1,8 milliard d'euros à la suite des diverses amendes dressées aux automobilistes. Mais les magistrats de la rue Cambon ne se satisfont pas de cette hausse (+11,5%). Selon eux, elle n'aurait pas d'effets positifs en termes de prévention.
Les 2181 radars répartis sur le territoire sont pourtant considérés par l'Etat comme l'arme la plus efficace pour lutter contre les infractions routières. De nouveaux appareils ont ainsi été installés partout: radars "feux rouges", "radars chantiers"... Et de nouveaux systèmes électroniques permettent une verbalisation plus efficace. Mais si elles permettent effectivement à l'Etat de remplir les caisses publiques, ces innovations ne seraient pas plus efficaces pour lutter contre les mauvais comportements sur la route.
La hausse des PV n'est ainsi pas seulement le fruit d'améliorations techniques mais bien le résultat d'une hausse des comportement dangereux. "La progression des recettes par rapport à 2015 est aussi la conséquence de la forte augmentation du nombre d'infractions constatées, qui progressent de 10,4 % en 2016", écrivent les magistrats.
Les chiffres de la Cour des comptes sont édifiants: depuis 2013, les recettes tirées des amendes sont passées de 1,5 milliard à 1,8 milliard d'euros, soit une hausse de 14%. Mais sur la même période, le nombre de tués sur les routes a lui aussi crû de manière continue, pour passer de 3268 victimes en 2013 à 3469 en 2016 (+6% en trois ans).
AFP