Dans un contexte de risque terroriste, le scrutin présidentiel des 23 avril et 7 mai s'accompagnera d'un dispositif sécuritaire renforcé. Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a annoncé, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche et publié le 16 avril, le déploiement de quelque 50.000 policiers et gendarmes. Appuyés par les militaires de l'opération Sentinelle, ces derniers auront pour mission d'assurer la sécurité de l'élection présidentielle et d'empêcher les éventuels "débordements venant d'extrémistes de tous bords", lors du premier et du second tour, mais également entre ces deux dates cruciales de l'élection présidentielle.
Le dispositif de 50.000 officiers de police et de gendarmerie permettra de sécuriser l'ensemble des 67.000 lieux de vote. "J'ai adressé en ce sens une circulaire à l'ensemble des préfectures tant sur les mesures de prévention à prendre que sur les éventuelles interventions en cas de difficultés", développe Matthias Fekl dans Le JDD. Face aux risques de mobilisation que pourraient susciter les résultats, comme la présence de Marine Le Pen pour le second tour, le ministre de l'Intérieur appel au respect du choix démocratique. "Quel que soit le scénario, la République ne saurait tolérer des troubles à l'ordre public", affirme-t-il. "Il peut y avoir des débordements venant d'extrémistes de tous bords. Mais nous envisageons aussi de fortes mobilisations citoyennes et sincères dont il faudra assurer le bon déroulement", explique-t-il. AFP