Accusant le régime syrien d'avoir utilisé un agent neurotoxique de type sarin lors de l'attaque qui a fait des dizaines de victimes, dont des enfants, mardi 4 avril dans une zone rebelle du nord-ouest du pays, les États-Unis ont lancé une série de frappes contre la base aérienne de Shayrat, au nord de Damas, a annoncé le président américain Donald Trump. Selon lui, cette base est "associée au programme" syrien d'armes chimiques et "directement liée" à l'attaque du 4 avril, qui a fait 86 morts, dont 27 enfants.
Quatre soldats syriens ont été tués vendredi par les frappes américaines en Syrie qui ont également "détruit presque totalement" la base aérienne du régime qui était visée, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "On a la confirmation de la mort de quatre militaires dont un général de brigade dans l'armée de l'air. L'aéroport a été presque totalement détruit : le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
L'Iran "condamne vigoureusement" les frappes américaines, Bahram Ghassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. "Nous condamnons toute action unilatérale et l'attaque (...) contre la base aérienne d'Al-Chaayrate sous prétexte d'une attaque chimique suspecte mardi à Khan Cheikhoun", ajoute-t-il.
Vladimir Poutine dénonce une "agression" contre la Syrie, "en violation des normes du droit international, (se fondant) sur des prétextes inventés".
Le Pentagone a annoncé que la Russie avait été prévenue du lancement de cette frappe avant qu'elle soit lancée. La télévision d'État syrienne a qualifié cette opération d'"agression" tandis qu'une source militaire syrienne faisait état de "pertes", sans préciser de quelle nature elles étaient. AFP