Selon un rapport de l'ONG Oxfam publié lundi, un quart des bénéfices des 20 plus grandes banques européennes se trouve dans des paradis fiscaux, soit 25 milliards d’euros, dont 5,5 milliards pour les banques françaises.
Depuis 2015, les banques européennes ont l'obligation de détailler leurs activités dans tous les pays où elles sont présentes : bénéfices, chiffre d'affaires, nombre d’employés. Et selon un rapport de l'ONG Oxfam publié lundi 27 mars, un quart des bénéfices des 20 plus grandes banques européennes se trouve dans des paradis fiscaux, soit 25 milliards d’euros, dont 20% pour les seules banques françaises.
En 2015, les cinq plus grandes banques françaises, BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC et Société Générale, affichaient 5,5 milliards d'euros de bénéfices dans des paradis fiscaux, des États ou elles n'ont pourtant pas d'activité économique. D’après Oxfam, l'implantation de ces banques au sein de ces territoires permet d’organiser l’évasion fiscale de leurs clients et d’échapper à l’impôt.
L'ONG cite l'exemple des Îles Caïmans. Quatre banques françaises y sont présentes, la BNP, la BPCE, le Crédit Agricole et la Société Générale. Elles dégagent 174 millions de bénéfices dont 134 millions pour la seule BNP, sans aucun employé et sans payer d’impôt.
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