François Hollande craint une victoire du Front national à l'élection présidentielle et entend bien ne pas rester inactif. Le chef de l'État multiplie les interventions dans les médias et aussi en privé sur le sujet. Selon un sondage réalisé par le Cevipof et Le Monde, Marine Le Pen obtiendrait 27% des voix au premier tour, devant Emmanuel Macron (25%).
Le 6 mars dernier dans un entretien accordé à plusieurs journaux européens, François Hollande annonce qu'il veut "tout faire pour que la France ne puisse pas être convaincue" par le projet de Marine Le Pen. Surtout, il ne souhaite pas "porter une si lourde responsabilité" que celle d'être le prédécesseur de la candidate frontiste. Il s'agirait donc de son "ultime devoir". Le président de la République juge la "menace" d'une victoire du Front national "réelle". Un proche du chef de l'État confie à l'AFP qu'il "se sentirait responsable si un parti d'extrême droite lui succédait. C'est pour ça qu'il se bat. Il y a une révolte en lui parce qu'il pense que plus que jamais, l'heure est grave et que l'on ne peut pas faire l'autruche".
Ce jeudi, le premier ministre Bernard Cazeneuve a aussi pris part à la bataille engagée par le président de la République. Il s'est rendu au QG de campagne de Benoît Hamon. "J'ai dit à Benoît Hamon ce que je lui ai toujours dit franchement. Nous sommes à un moment où il faut rassembler, et rassembler tous ceux qui sont déterminés à lutter contre le Front national, et en ce qui concerne le candidat investi par la primaire, il faut rassembler toute sa famille politique. Cela signifie qu'il faut inscrire l'espérance qu'il incarne dans la continuité de ce qui a été fait de positif pendant ce quinquennat", a-t-il déclaré.
(RTL)