Après Bobigny (Seine-Saint-Denis) samedi et Argenteuil (Val-d'Oise) dimanche soir, de violents incidents ont éclaté aux Ulis (Essonne) dans la nuit de dimanche à lundi et dans les Yvelines.
Le commissariat des Ulis (Esonne) a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi, tandis que des violences urbaines ont aussi été perpétrées dans le Val d'Oise et en Seine-Saint-Denis. Les dégradations du poste de police ont duré une bonne partie de la nuit. Trois voitures des forces de l'ordre ont été détériorées. Tous les effectifs de police de nuit du département ont été mobilisés. Une vingtaine de personnes auraient jeté des cocktails Molotov et pierres sur l'édifice public. Plusieurs voitures de particuliers ont également brûlé à cause des cocktails Molotov.
Bruno Le Roux appelle au calme, le ministre de l'Intérieur a condamné lundi «toutes les violences», en marge d'une présentation sur la sécurité routière. «J'appelle à la responsabilité, à la sérénité, à la confiance dans la justice», a-t-il ajouté, tout en prévenant qu'il serait «intraitable avec tous les casseurs».
C'est d'abord un véhicule de police en patrouille qui aurait été visé par des jets de projectiles. Les assaillants auraient alors poursuivi les fonctionnaires jusqu'au commissariat obligeant les agents à se réfugier à l'intérieur une bonne partie de la nuit. Outre les véhicules de polices endommagés, trois abribus ont été détruits. Personne n'a été interpellé.
Ce commissariat devait être rénové et sécurisé. Des fonds avaient été débloqués en ce sens. Mais l'entreprise mandatée pour les travaux a fait faillite et les travaux n'ont jamais eu lieu. «Nous dénonçons le manque de moyens en effectifs et matériels dont souffre notre département», indique le syndicat de police Alliance. AFP