La justice a maintenu, jeudi 9 février, la suspension du très controversé décret anti-immigration, mesure la plus emblématique du début de mandat du nouveau président américain. L'appel du gouvernement est "rejeté", ont écrit les trois juges de la cour d'appel de San Francisco dans leur décision, prise à l'unanimité, insistant sur la nécessité de protéger "l'intérêt général".
Les juges William Canby, Richard Clifton et Michelle Friedland ont estimé que le gouvernement n'avait "pas fait la preuve qu'un étranger d'un des pays incriminés a perpétré un attentat aux Etats-Unis" par le passé. D'autre part, et toujours selon eux, le gouvernement n'a pas démontré que le maintien de la suspension du décret se traduirait par de graves atteintes à la sécurité des Etats-Unis.
Le décret, signé le 27 janvier, interdisait l'accès aux Etats-Unis pour trois mois aux ressortissants de sept pays musulmans et pour quatre mois aux réfugiés. L'interdiction était, elle, illimitée dans le temps pour les Syriens.
La mesure, décriée dans le monde entier, avait été bloquée temporairement par un juge de Seattle, le temps qu'une plainte déposée par le ministre de la Justice de cet Etat soit examinée.
La décision de la cour d'appel de San Francisco a provoqué la colère de Donald Trump, qui a promis une longue bataille sur Twitter. "RENDEZ-VOUS AU TRIBUNAL, LA SECURITE DE NOTRE NATION EST EN JEU !", a ainsi tweeté le président américain. REUTERS