Le plus jeune maire de France en 2014, mis en examen pour «prise illégale d’intérêt»

Il était au moment de son élection le plus jeune maire de France. Elu à 22 ans à Hesdin (Pas-de-Calais), en 2014, Stéphane Sieczkowski-Samier (DVD) a été mis en examen vendredi pour «complicité de faux et d’usage de faux en écriture publique» et «prise illégale d’intérêt par une personne dépositaire de l’autorité publique».

Les enquêteurs s’intéressent à une délibération municipale envoyée par le jeune maire, également étudiant en droit, à la sous-préfecture de Montreuil-sur-Mer en avril 2016. Celle-ci décidait de confier la gestion des logements de la commune de 2 400 habitants à l’agence immobilière ORPI dirigée par Christiane Samier, la mère de l’élu et elle-même membre du conseil municipal.

Problème, le vote du conseil municipal sur cette mesure n’aurait jamais eu lieu. L’opposition a saisi le sous-préfet, affirmant qu’elle ne s’est jamais prononcée sur cette délibération. Non seulement Stéphane Sieczkowski-Samier a prétendu auprès du sous-préfet que la décision avait été prise alors qu'elle ne l'était pas, mais «pour la justifier, il aurait fait faire fabriquer par un tiers une fausse délibération», a résumé le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Le tribunal a également mis en examen Christiane Samier pour «prise illégale d'intérêt par personne investie d'un mandat électif» et le chef de la police municipale pour «faux et usage de faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique». Celui-ci aurait «rédigé la fausse délibération sur instruction du maire», selon le parquet.

Le faux en écriture publique commis par une personne dépositaire de l'autorité publique est considéré comme un crime par le code pénal, qui prévoit une peine maximale de 15 ans de réclusion criminelle et 225 000 euros d'amende. AFP

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