L'Allemagne a annoncé, mercredi, qu'elle recherchait activement un demandeur d'asile tunisien de 24 ans, soupçonné d'être l'auteur de l'attaque au camion qui a fait 12 morts à Berlin, le plus grave jamais revendiqué par le groupe Etat islamique dans le pays. Ses empreintes digitales ont été retrouvées sur le camion, a précisé le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, lors d'une conférence de presse, jeudi 22 décembre.
Anis Amri a été officiellement identifié par la justice antiterroriste qui, dans un avis de recherche européen, propose jusqu'à 100 000 euros de récompense. L'homme "mesure 1m78, pèse environ 75 kg. Il a des cheveux noirs et des yeux bruns. Il peut être violent et armé !" met en garde le parquet fédéral à l'attention de la population. Surtout, les autorités allemandes disposaient de nombreuses indications sur sa radicalisation et sa dangerosité mais elles n'ont pas réussi à l'expulser ou à l'interpeller. L'homme était "classé dangereux", connu des services de sécurité, et appartenait "au milieu islamiste-salafiste", affirmée un député. Un responsable allemand, Ralf Jäger, a révélé qu'il avait été débouté en juin de sa demande d'asile et qu'il faisait déjà l'objet d'une enquête pour soupçons de préparation d'attentat avant l'attaque au camion-bélier.
"En dépit des événements tragiques", le marché situé près de l'église du Souvenir, en plein cœur de Berlin, a rouvert à 11 heures, indiquent les sociétés chargés de sa gestion, après que la police a passé les lieux au peigne fin. La décision a été prise "en étroite coordination" avec les autorités, précisent-elles.