La collection de cycles du musée national de la Voiture compte, pour les années 1818-1920, parmi les plus remarquables d’Europe. Une importante acquisition réalisée en 2015 a permis de notablement l’enrichir et se trouve présentée au public à cette occasion. L’exposition L’Epopée fantastique est organisée autour de différentes thématiques comme les innovations techniques, la recherche de vitesse, les loisirs, les courses, les clubs et la pratique cycliste, ainsi que les impacts sociaux liés au développement des deux-roues entre 1820 et 1920. Des emprunts à d’autres musées français comme le musée Auto Moto de Chatellerault et le musée d’Art et d’Industrie de Saint Etienne, ainsi qu’à des collections privées viennent compléter cette première sélection. L’exposition s’articule autour de quatre axes principaux :
1. Les années 1820-1860 : de la draisienne au vélocipède. Né de la draisienne, inventée par le baron allemand Karl Drais, le vélocipède est issu de la mise en place d’un pédalier sur la roue avant, innovation attribuée au français Pierre Michaux en 1861. Le vélocipède connaît alors un succès considérable et fait l’objet de nombreuses évolutions techniques.
2. Les grands-bis, les bicycles de sécurité, les tricycles, la recherche de vitesse et de sécurité, 1870- 1880. L’évolution du vélocipède vers le grand-bi dans les années 1870-1880 est internationale. L’augmentation du diamètre de la roue avant permet d’accroître la vitesse. Mais sa pratique périlleuse encourage le développement des bicycles de sécurité et des tricycles qui touchent une large clientèle, dont les femmes.
3. L’avènement de la bicyclette moderne, 1886-1900. La bicyclette moderne s’impose dans les années 1890. Désormais dotée de deux roues d’égal diamètre et de pneumatiques, elle est équipée d’une transmission à chaîne. Aux côtés de cet archétype, plusieurs modèles alternatifs sont représentatifs des recherches techniques qui se poursuivent à l’aube du 20e siècle. Une section spéciale de l’exposition est dédiée au cycle d’enfant. Elle valorise l’aspect ludique de cet objet de transport et montre que l’enfant a toujours fait partie des préoccupations des fabricants.
4. La naissance et le succès de la moto, 1900-1920. Les origines de la moto se trouvent à la fois dans le vélocipède à vapeur de Louis-Guillaume Perreaux (1871) et dans le tricycle à moteur, qui rencontre un franc succès dans les années 1895. Mais les premières années du 20e siècle constituent des moments cruciaux et fondateurs : évolutions techniques majeures, meilleure fiabilité des bolides, développement industriel et commercial, multiplication des courses, leadership des fabricants français. Cette exposition, à visée pédagogique, associe aux cycles et motos des documents iconographiques, des objets ainsi que des films, des dessins techniques afin que le sujet soit abordé de manière pluridisciplinaire. Des dispositifs et des outils de médiation seront spécialement conçus pour les jeunes publics, scolaires et familial. Les bases techniques et commerciales des deux-roues sont posées. Elles seront ensuite perfectionnées, réinterprétées, modernisées. Ce second chapitre de l’histoire se poursuit à l’espace Saint-Pierre des Minimes de Compiègne à travers une autre exposition présentée jusqu'au 8 mai 2016, "Variations sur deux roues, 1920-2010".
Ouverture : tous les jours de 10h à 18h (dernière admission à 17h15). Fermé le mardi et le 1er mai Tarifs 7.50€ - TR 5.50€ - Gratuit pour les moins de 26 ans, les adhérents des sociétés d’amis des musées nationaux du palais de Compiègne et le 1er dimanche de chaque mois pour tous. Accès depuis Paris, autoroute A1, sortie n°9, vers Compiègne sud depuis Lille, autoroute A1, sortie n°10 à Arsy. SNCF Paris gare du Nord – Compiègne, 40mn environ.