C'est le début de la saison de chasse ! Face à l’augmentation du nombre de cas humains de tularémie observés en France ( 20 cas en zone Picardie), depuis plusieurs mois, la Direction générale de la santé (DGS), l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) souhaitent informer les populations à risque, en particulier les chasseurs, et rappellent les principales mesures de prévention.
Dans un communiqué de presse publié jeudi, les autorités expliquent que « la tularémie est une maladie qui se transmet soit par contact direct avec des animaux sauvages contaminés (le plus souvent des lièvres), soit par piqûre de tique, ou à partir d’un environnement contaminé par des déjections animales (urines de rongeurs), en particulier en zone rurale. Les principales voies d’entrée de la bactérie sont l’inoculation ou l’inhalation ».
Côté symptômes, elles précisent que la maladie se manifeste après 2 à 4 semaines d’incubation par de la fièvre, une augmentation de la taille des ganglions lymphatiques, et parfois un ulcère cutané. Plus rarement, une conjonctivite ou une pneumonie peuvent survenir.
Pas de panique toutefois, car en Europe, en raison de la circulation de souches bactériennes peu virulentes, la tularémie est une maladie de très bon pronostic avec un traitement antibiotique approprié.
Les autorités ont rappelé il y a quelques jours les mesures de prévention.
Parmi elles, porter des vêtements à manches et jambes longues pour les activités de loisirs en forêt, et rechercher les tiques sur la peau au retour des activités de plein air ; éviter de chasser des animaux apparemment faibles ou malades en vue de leur consommation ; porter systématiquement des gants étanches pour réaliser le dépeçage et l’éviscération du gibier, nettoyer méticuleusement le couteau – en conservant les gants –, se laver soigneusement les mains et les avant-bras après ces opérations.
Enfin, en cas de blessure accidentelle lors du dépeçage ou de l’éviscération, la plaie doit être immédiatement nettoyée au savon et à l’eau ; cuire à cœur la viande de gibier avant de la consommer. Dernière précision utile, en cas de symptômes évocateurs tels que la fièvre associée à des ganglions de taille augmentée ou une plaie cutanée cicatrisant difficilement, il convient de consulter un médecin et de lui mentionner l’activité de chasse.