L'Urssaf repère de mieux en mieux les fraudes. Selon le journal ''Les Echos'' l'Urssaf a imposé 401 millions d'euros de redressement aux entreprises françaises en 2014. C'est un quart de plus que l'année précédente et dix fois plus qu'il y a dix ans. Cette augmentation ne signifie pas que les fraudeurs sont plus nombreux mais souligne la progression de la lutte antifraude. Deux outils majeurs sont utilisés dans le repérage : le croisement de fichiers, également appelé data mining, qui consiste à comparer les fiches de paye, les données de l'inspection du travail ou les déclarations faites au fisc afin d'établir un portrait-robot de l'entreprise, et le travail de 200 enquêteurs sur le terrain. Le bâtiment, l'industrie et le gardiennage sont les trois secteurs dans lesquels on constate le plus de fraudes. Ces dernières sont majoritairement liées au travail au noir (288 millions d'euros), par le biais des heures minorées ou de la fraude aux travailleurs détachés.