Rodéos urbains dans l’Oise : c’est loin d’être fini !

En ce mois d'octobre exceptionnellement chaud et sec : les journées sont idéales pour sortir les deux-roues. Dans les villes de l'Oise, des pilotes de motos et de quads, sans foi ni loi, circulent impunément sans casque, sans assurance et sans plaque au mépris des règles élémentaires de sécurité et sèment la terreur, en se livrant à des exhibitions en pleine rue.

Ces fous du guidon bien informés des pratiques policières, narguent la police, souvent pour le kif, roulent cagoulés, comme s'est souvent le cas à Creil plateau, aux Martinets à Montataire, à Beauvais rue Sénéfontaine, à Compiègne dans le quartier du clos des roses, ou encore aux Côteaux à Villers-Saint-Paul.

Ils connaissent les moindres recoins pour fuir les forces de l'ordre. Pendant ce temps, tout le monde se tait et subit, la population craignant des représailles et les élus des émeutes.

Côté Police, la poursuite est trop risquée. Alors les agents des forces de l'ordre identifient les contrevenants via leur plaque d'immatriculation ou la vidéo-surveillance - lorsqu'il y en a une. Les véhicules sont alors ensuite confisqués, les jeunes sont convoqués au commissariat après coup.

Le Sénat a adopté le jeudi 26 juillet 2018, sans modification, une proposition de loi de l'Assemblée nationale renforçant l'arsenal législatif permettant de lutter plus efficacement contre les rodéos motorisés. Le texte prévoit des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.

Mais une question se pose, celle  de la verbalisation. Les textes les mieux ciselés du code de la route demeureront inutilisables si les forces de l’ordre ne peuvent pas relever une plaque d’immatriculation (l’absence de plaque est assez fréquente ne matière de rodéo sauvage) ou intercepter les fauteurs de troubles.

Dans ce contexte les rodéos urbains sont loin d'être finis !

 

Photo Oise Média

 

 

 

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